Mai 2014

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Le propre de la vie politique c’est qu’elle est sujette à des crises endémiques de toutes natures.
Il n’y a pas si longtemps, l’issue de la dernière élection, les municipales, a pu confirmer le profond manque de confiance de nos concitoyens quant à leur avenir.
Ils ont le sentiment d’avoir crié dans le désert, c’est-à-dire de ne pas être suffisamment entendus par les classes politiques dominantes.
Ils sembleraient attendre vainement la mise en œuvre d’une politique capable d’apporter des réponses significatives à leurs attentes.
De même pour les chrétiens, le sentiment de prier, de louer dans le vide pourrait parfois les assaillir, Dieu leur semble lointain, insensible à leur sort.
Car les maladies et les autres soucis ne les épargnent guère. Par ailleurs, l’église se vide, la vocation tant cléricale que laïque décline alors que les besoins ne cessent d’augmenter à cause de la crise.
Après avoir été informé du cas de Lazare, Jésus prolongea encore de deux jours son séjour au lieu de se rendre immédiatement à son chevet. Alors, Marthe eut raison de lui dire spontanément : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ».
A qui profiterait la crise ? Quoi qu’il en soit, dans une crise il y a toujours ceux qui perdent et ceux qui savent en profiter.
Après le triomphe de Jésus-Christ contre la mort, les chrétiens se sont rendu compte une nouvelle fois de trois choses: d’abord quand ils laissent s’installer en eux l’inquiétude c’est l’esprit malin qui en bénéficie; ensuite le miracle de la résurrection leur fait prendre conscience de l’amour de Dieu qui porte sur eux un regard bienveillant et leur tend une oreille attentive ; enfin pour rien au monde et ce en dépit de la persistance des tracas, ils ne songeront jamais ni à « remplacer », ni à se détacher de Jésus Christ, le Fils de Dieu vivant.

Pour nous, chrétiens, Il est le Seul capable de nous offrir une vraie politique spirituelle en nous libérant des angoisses existentielles, bien qu’Il ne manque pas de nous enjoindre de nous écarter de toutes ces attitudes toxiques qui polluent notre vie spirituelle, une sorte d’éco-spiritualité pourrait-on dire.
Pasteur Marc RAKOTOARIMANGA

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